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L'Obersturmbannfuhrer SS Jochen Peiper

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L'Obersturmbannfuhrer SS  Jochen Peiper Empty L'Obersturmbannfuhrer SS Jochen Peiper

Message par usardenne44 Sam 22 Nov - 12:27

L'Obersturmbannfuhrer SS Jochen Peiper (1ère SS Panzer Division) a été choisi pour prendre la tête d'un Kampfgruppe mis sur pied avec les effectifs du SS Panzer Regiment 1. dont l'effectif a été porté à 5000 hommes et un potentiel blindé augmenté de 42 Tiger.

Il percera rapidement jusqu'à Stavelot avant de devoir stoppper sa progression faute de carburants.

En marge de ses qualités militaires, Peiper était un pur produit du national socialisme. Nazi fanatique, sa participation à la bataille des Ardennes sera ponctuée de crimes envers la population civile et les éxécutions de prisonniers Américains désarmés.
L'Obersturmbannfuhrer SS  Jochen Peiper Piper110Jochen Peiper est né le 30 janvier 1915 en tant que fils de la famille des officiers à Berlin. Il participa à la Leibstandarte SS Adolf Hitler. En 1938, il devint adjudant du Reichsführer SS Heinrich Himmler. Mais lorsque la guerre débuta, il désira combattre sur le front. Il commanda la 10ème Leibstandarte SS Adolf Hitler en Pologne, en Hollande, en Belgique et en France. En 1941, il battit en Russie avec le 3ème bataillon Panzergrenadier du deuxième régiment du Panzergrenadier. Il remplaça la 320ème division de l’infanterie du Général Postel, encerclée à Kharkov. Le 19 mars 1943, il prit Bigelgorod. En septembre 1943, il est en Italie. En novembre de la même année, il se bat pour le Reich à Jitomir, et avec la première armée, passe l’encerclement de Kamenets Podolsk. Jusqu’en octobre 1944, il se bat au Front Ouest. Le 16 décembre 1944, sous le commandement de la 6ème Panzer de Sepp Dietrich, il est à l’offensive des Ardennes, avec sa 1ère SS Panzer Leibstandarte Adolf Hitler.

Il avança jusqu’à La Gleize, près de Stavelot. Coupé par le reste de l’armée, il fut encerclé. Mais il put survivre avec ses hommes, à pied et sur la glace gelée, laissant derrière eux, tout leur matériel de guerre. Combattant toujours sous le commandement de Sepp Dietrich, il se battit contre les Soviétiques jusqu’à la fin, à l’ouest du Danube, près de Vienne. La même chose dans les Alpes, à Saint Pollen et Krems, où lui et ses hommes se rendent finalement aux Américains. Il fut nommé SS-Obersturmbannführer et remporta la Knight’s Cross et Swords.

Après la capitulation de l’Allemagne, ce soldat impeccable, d’esprit noble et incroyablement brave est emprisonné, battu et humilié. Il est accusé d’avoir ordonné l’exécution de soldats américains à Baugnez, près de Malmédy durant l’offensive des Ardennes : pris par le Kampfgruppe J.P., les soldats US capturés dans un pâturage durent attendre à cet endroit leur transport pour le Front. Peiper laissa quelques-uns de ses hommes comme gardes. Il conduit lui-même à la tête de ses tanks loin devant les troupes qui suivaient à Ligneuville. Alors que la plupart des troupes du Kampfgruppe arriva à Baugnez, les troupes restèrent là à papoter avec des camarades laissés derrière. Une Spähwagen eut un problème et fut réparée. Soudain, un soldat assis sur un tank sursauta et reporta que certains des prisonniers américains ont profité du manque d’attention pour s’évader. Mais l’un des tireurs utilisa son pistolet et tira donc, pris par la panique parmi les prisonniers qui courraient dans toutes les directions. Des mitraillettes furent utilisées et 21 Américains furent tués.

Après la capitulation, les hommes de la 1ère division SS des Panzer furent piégés et emportés au camp de Zuffenhausen. 400 furent transférés à la prison de Schwäbisch Hall, près de Stuttgart. Les troupes de Peiper étaient principalement composées de jeunes soldats. L’un d’entre eux avait 16 ans, deux autres 17, onze avaient 18 ans et huit avaient 19 ans. 22 des 72 détenus avaient moins de 20 ans ; tous furent torturés afin d’obtenir des aveux. Peiper fut un exemple pour son équipe, et sous son commandement, son équipe fit tout bien. Il n’y eu jamais aucune trahison parmi ses unités. Les hommes furent emportés au DK de Dachau, où 72 des 74 furent accusés coupables devant un petit tribunal. L’un se suicida, l’un était alsacien et fut dénoncé à une court française. 43 – parmi eux Peiper, qui était appelé à se rendre coupable pour les agissements de ses hommes – furent condamnés à mort par pendaison, 22 furent condamnés à la prison à vie, huit à vingt ans d’emprisonnement et onze autres à dix ans d’emprisonnement. Le tribunal fut réécouté une nouvelle fois quelques temps plus tard et la peine de mort fut remplacée par la prison à vie. Après onze ans de détention, J. Peiper fut libéré, comme le reste de ses camarades, en décembre 1956.

En janvier 1957, il commença à travailler pour Porsche à Frankfurt. Les syndicats demandèrent sa démission. Il travailla ensuite pour Volkswagen à Stuttgart, mais il en fut renvoyé en raison de l’agitation gauchiste. Avec tout ceci derrière lui, il se rendit compte qu’il ne pouvait plus vivre en Allemagne plus longtemps et il déménagea en France avec sa famille. Durant l’offensive de 1940, il avait apprit à connaître la région du plateau de Langres et déjà en ce temps-là, il aimait beaucoup cet endroit calme et magnifique. Il appela ensuite à l’aide un POW français, un ami nationaliste allemand, qui avait été contraint de travailler à Reutlingen pour des parents de Peiper, en tant que travailleur forcé dans un garage. Mais il y avait une régulation entre la France et l’Allemagne permettant la liberté de tous les travailleurs volontaires voulant exercer leur profession en Allemagne. Sur recommandation de Peiper, cet homme, Gauthier, fut permis de retourner dans sa famille. Il n’avait pas oublié Peiper et comme quand il avait dû quitter l’Allemagne en 1957, Gauthier l’avait aidé et lui avait vendu une station d’épuration d’eau à Traves. Cette construction était en mauvaise condition et il n’avait pas les moyens nécessaires pour la mettre en état. Le SS-Obersturmbannführer Erwin Ketelhut a ensuite reprit la station et en 1960, Peiper fit construire une maison à Spannplate, au-dessus de la rive de la Saone, cachée par les buissons, impossible à voir depuis les routes, comme une fortification militaire. Il y vécut dans l’anonymat la plus complète pendant plus de seize années, tranquillement.

Le 11 juillet 1976, il acheta du matériel dans un petit magasin de Vesoul, la capitale de ce département. Le vendeur était un Alsacien : Paul Cacheux, membre du parti communiste. Il reconnut l’accent allemand de Peiper et lui demanda s’il était en France pendant la guerre. Peiper paya avec un chèque sur lequel figuraient son nom et son adresse. Paul Cacheux rechercha son nom dans la liste brune sur laquelle tous les Allemands recherchés étaient inscrits. Il transmit ensuite cette donnée à la Résistance. Le 22 juin 1976, le journal communiste français ‘L’Humanité’ écrivit :’Que fait le Nazi en France ?’ Il était demandé de forcer Peiper à quitter la France. Les dépliants montraient Peiper comme un criminel de guerre et comme un nazi et furent distribués aux gens de Traves. ‘Peiper, on te livreras le 14 juillet !’ était barbouillé sur les murs. Le 14 juillet est bien entendu le jour de la fête nationale française.

Le matin du 13 juillet, Peiper envoya sa femme, souffrante de cancer, en Allemagne. Lui-même ne voulait pas quitter sa maison parce qu’il s’attendait à ce qu’on la brûle. Son voisin Ketelhut lui suggéra de passer la nuit dans la réserve d’eau, mais il rejeta son offre. Il ne voulait pas que son voisin reste avec lui, puisqu’il voulait chasser tous les attaquants. ‘Non’, il dit, ‘Cela a déjà assez été tué’. Jochen Peiper attendit sur la veranda de sa maison depuis laquelle il pouvait observer la rivière. Erwin Ketelhut lui octroya son fusil. A 10:30 du soir, il entendit du bruit dans les buissons et vit une douzaine d’hommes arriver par-dessus la rivière. Il tira dans les airs pour intimider les intrus. Il tenta de leur parler.

Ce qui est arrivé ensuite ne peut être dit que par les coupables. Le corps du Obersturmbannführer Jochen Peiper fut retrouvé carbonisé, et à cent mètres de lui se trouvaient ses mains et ses jambes. Il décéda à environ 1h du matin. La maison fut brûlée, les plafonds cassés. Ce qui arriva entre 11:30 du soir et une heure du matin ? Etait-il vivant lorsqu’il fut mutilé ? Etait-il encore vivant lorsqu’il fut brûlé ? Les coupables avaient renverser du gaz à ‘étage et avaient allumé le feu avec de l’huile de moteur. Peiper était couché dans son lit, sur son côté gauche, dos tourné vers le mur, un bras au salut hitlérien. Il décéda par la grande chaleur. Le corps ne fut pas cramé mais rétrécit.

Erwin Ketelhut et les Français savent et partagent l’opinion que ce chevalier ayant tant défié le danger n’aurait jamais dû mourir de cette façon. Les meurtriers s’étaient enfuis avec une voiture jusqu’à la rivière où deux péniches étaient prêtes à partir. Ils ont ensuite passé la rivière, ont remonté la rive à travers les buissons. Après le meurtre, ils coururent vers la rue et s’enfuirent. Les pompiers recherchèrent dans la rivière des morceaux manquants du corps. L’enquête de la police française fut longue de six mois. Les communistes de Vesoul et les membres de la Résistance furent questionnés. Personne ne savait rien ! L’affaire fut ensuite remise à plus tard. Personne ne fut ni arrêté ni punit ! La région de Traves n’est pas très fort habitée, il n’y a à peine que 10 habitants au km². Tout le monde se connaît et chacun sait tout sur l’autre.

Les coupables sont connus des habitants, mais les gens ne disent rien. Dans la nuit du 13 au 14 juillet, nous avons un appel à la vigilance pour le Obersturmbannführer et pour le porteur de la Knight’s Cross, Jochen Peiper. L’injustice lui était assignée mais ne lui restera pas impayée. Avec cette mort cruelle, Jochen Peiper a payé ses derniers respects à ses gens et à son pays d’origine.
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