442th Regimental Combat Team
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442th Regimental Combat Team
442th Regimental Combat Team.
Au sein des forces armées des États-Unis de la Seconde Guerre mondiale, la 442e Regimental Combat Team (RCT) était une unité d’infanterie de l'United States Army formée par des volontaires Nippo-Américains engagés pour démontrer la loyauté et le patriotisme des Nippo-Américains envers la nation d'adoption de leurs parents. Alors que leurs familles (120 000 Nippo-Américains) étaient incarcérées dans dix camps de concentration sur le territoire américain.
La devise de ce régiment était « Go for broke » qui signifie, en argot hawaïen, « Jouer le tout pour le tout» et en latin « Aut Caesar, aut nihil » (Ou César, ou rien).
Associés dans leur propre pays aux crimes du régime shōwa, ces « combattants de la liberté » (Freedom Fighters) devaient combattre à la fois le racisme des nations de l'Axe Rome-Berlin-Tokyo, mais également le racisme ambiant aux États-Unis, exacerbé par « l'état de guerre ».
Comme nombre d'Américains membres des communautés allemandes et italiennes, la communauté nippo-américaine a subi les préjudices sociaux de l’exclusion et du mépris alliés à des préjudices juridiques d’internement sans procès juste et équitable malgré la constitution des États-Unis qui assure que tous les citoyens naissent libres et égaux. Après la guerre, ils contribueront à faire changer le statut d'Hawaï, de Territoire à État, au sein de l’Union. La population d'Hawaï élira même le lieutenant Daniel Inouye de la 442e RCT et le capitaine Sparky Matsunaga du 100e bataillon au poste de sénateur de l’État d’Hawaï. Pour la première fois dans l'Histoire américaine, les deux sénateurs d'un même État venaient de la même unité militaire.
À la suite de l'attaque sur Pearl Harbor, au petit matin du 7 décembre 1941 par le Service aérien de la marine impériale japonaise, les États-Unis entrèrent officiellement en guerre contre l'empire du Japon.
Le Président Franklin Roosevelt signa le 19 février 1942 « Executive Order 9066 », donnant les pleins pouvoirs aux militaires pour des questions de sécurité intérieure sur la zone militaire du Pacifique, sans spécifier les communautés d’origine japonaise. Ces pleins pouvoirs étaient à la base des déplacements et des internements des citoyens américains d'origine nipponne.
Au total, ce sont 110 000 personnes d’origine japonaise, dont 70 000 nées aux États-Unis, qui ont été sommairement expulsées de leur foyer et rassemblées dans des centres de triage improvisés puis déplacées dans des endroits désolés. Les conditions variaient selon les camps, on allait des étables aux villes fantômes du désert. Ces camps étaient entourés de miradors et de fil de fer barbelé. À ce moment, pour expliquer ces mesures, le gouvernement prétextait la protection de gens à qui la propriété et la dignité avaient été enlevées. Ces camps d’internement étaient alors pudiquement nommés de « camp de relocalisation ».
On dénombre 5 589 citoyens américains d’origine japonaise qui ont renoncé à leur citoyenneté américaine. Cette population fut une sorte de victime émissaire sacrifiée pour ramener la paix sociale à la suite de la crise générée par l'attaque aéro-navale japonaise sur Pearl Harbor et le débat sur l'isolationnisme et l'interventionnisme aux États Unis. Aujourd'hui encore, la population asiatique de diverses provenances compte pour 7% de la population totale de Californie, et 30% des Philosophiæ doctor de cet État.
À Hawaï, le gouvernement ne pouvait pas établir de camp d’internement pour la population nippo-américaine qui formait l'ossature de l’économie des îles. Le traitement des nippo-américains d’Hawaï était nettement meilleur que celui réservé à ceux du continent.
C’était d’Hawaï que venaient les volontaires du 100e bataillon. Après l'attaque sur Pearl Harbor, le gouvernement des États-Unis doutait de la loyauté des Nippo-Américains et les classait dans la catégorie 4C (étrangers ennemis) et ainsi la population nippo-américaine n’était pas éligible pour la conscription. Le Général Delos C. Emmons, commandant des forces armées d’Hawaï, a radié les Nippo-Américains de la Garde Territoriale d’Hawaï tout comme ceux des 298e et 299e régiments de la Garde nationale d’Hawaï. Les vétérans de la Garde territoriale qui offraient leur service étaient affectés à des tâches mineures de nettoyage ou de constructions de nouveaux bâtiments. Quoiqu'ils aient été déçus par ce manque de confiance, ils effectuaient avec soin et détermination, sans se plaindre, les besognes qu'on leur avait dévolues. À la vue de leur implication, le Général Emmons revint sur sa décision et recommanda au département de la Guerre de former une unité spéciale composée de Nippo-Américains et de l'envoyer sur le continent pour l’entraînement et pour assurer la surveillance en cas d’attaque japonaise durant cette période de grande peur.
Le 26 mai 1942, le Général George C. Marshall donna l’ordre de constituer un bataillon et de l'envoyer sur le continent pour un entraînement de base, de juin à décembre. C'était un gaspillage de temps puisqu’ils étaient des vétérans aguerris. Mais c’était aussi un prétexte pour les renvoyer. Malgré cela, ils ont obtenu les meilleurs résultats de tous les camps d’entraînement en toute condition et cinq d'entre eux ont gagné la « médaille d’héroïsme hors des zones de combat » pour avoir sauvé plusieurs personnes de la noyade dans un lac gelé. On les nommait les « cobayes de Pearl Harbor ». Leurs résultats furent tels que le recrutement a été ouvert aux autres Nippo-Américains à la demande du chef de l’état major et des personnalités civiles et militaires. C’était les « Samouraïs américains »
En raison de sa réussite, l’armée procède à la formation accélérée d’une unité de combat à l’échelle du régiment ; le Président Roosevelt annonça le 1er février 1943 la formation du 442e RCT par célèbre phrase : « L’américanisme n’est pas et ne peut être une question de race ou d’ancêtre ».
À la même époque, considérant l'effort de guerre de ces hommes, il a déclaré que les États-Unis étaient une « nation d’immigrants ». Sans doute aussi parce que lui-même était d'origine néerlandaise par son père et huguenote française par sa mère.
L’appel aux armes a été entendu et le résultat fut au-delà de toute espérance et même contrariant pour l’administration militaire traditionaliste. Le plan de départ prévoyait 3 000 volontaires sur le continent et 10 000 venant d’Hawaï alors qu'on en attendait à peine 1 256 en provenance des camps d’internement. En réalité, ce sont 23 606 Nisei de la deuxième génération née aux États-Unis qui se sont présentés. On a pu noter d'importantes rivalités « corporatives » entre ceux des îles du 100e bataillon, déjà aguerris, et les « pieds tendres » du continent surnommés également « têtes de cochon » (Buddhaheads) par les insulaires et « kotonks » (têtes de pierre, souvent décrites comme le son d’une tête vide au choc) par les continentaux. Les plus endurcis et expérimentés du 100e bataillon guidaient, conseillaient et protégeaient les novices de la 442e RTC. En juillet 1943, le 100e bataillon a reçu ses couleurs frappées de sa devise « Remember Pearl Harbor ». Il fut envoyé le 11 août 1943 en Afrique du Nord, neuf mois de durs combats avec les jeunes du 442e RCT.
Arrivé à Oran, en Algérie, le 100e bataillon s’engageait directement dans les combats et était attaché à la fameuse 34e division d’infanterie « Red Bull ». Il entrait en Tunisie et combattait avec les Britanniques venus d’Égypte par la Libye pour la poussée finale et la capitulation des forces de l’Axe. Grâce à ses glorieuses actions, le 100e Bataillon a été nommé « Garde d’Honneur » par le Général Eisenhower.
Le 19 septembre 1943, la 34e division quittait Oran pour l’Italie et le 100e bataillon recevait son premier objectif européen : Monte Marano. Le 28 septembre 1943, le lieutenant Conrad Tsukayama, blessé à la face par un éclat de mine, fut la première victime. Le 29, l’avance sur Monte Marano se faisait sous un bombardement d’artillerie et de mortier et le Sergent Shigeo « Joe » Takata fut atteint par un tir de mitrailleuse. En mourant de ses blessures, il a pointé de la main pour indiquer la position de la mitrailleuse qui fut réduite au silence par ses hommes. Le soldat Tanaka du 2e peloton fut le deuxième tué au combat et ainsi le 100e bataillon eût son premier héros ; c'est ainsi que commença la série légendaire de médailles « Purple Heart ». Ils ont eu deux morts et sept blessés au combat en forçant les Allemands à reculer de 12 km, à abandonner un pont, deux villes et plusieurs nœuds routiers. Durant la première semaine de combat, du 28 septembre au 4 octobre, ils ont déploré trois morts, 23 blessés au combat et 13 blessés par accident.
En montant vers le nord, le 17 octobre 1943, ils se sont heurtés au 29e Régiment de « Panzer Grenadier » (division allemande d'infanterie mécanisée) retranché qui défendait le nœud routier, près de San Angelo d’Alife, défendu par des champs de mines, des nids de mitrailleuses fortifiés, l’artillerie et six batteries de lanceurs de roquettes surnommées « vaches hurlantes » par les Allemands. Après deux jours de combat, ils ont réduit les Allemands et nettoyé la zone. Là, le soldat Masao Awakuni, de son seul bras valide, a détruit un char allemand avec son bazooka et gagné ainsi la « Distinguished Service Cross ». Pendant ce temps, au moment de la traversée de la rivière Volturno, rendue torrentielle par la montée des eaux, le peloton mené par le sergent Ozaki a chargé à la baïonnette à travers les haies. Ce jour-là, le major Lowell a été blessé de nouveau et le Major Clough, remis de ses blessures, reprenait le commandement du bataillon avant d’être à nouveau blessé et passer le commandement au sous-lieutenant d'origine coréenne Young Oak Kim4 qui devint alors le commandant du 100e Bataillon. Jusqu’à la fin de la guerre, le 100e Bataillon a changé 13 fois de commandement par mortalité ou blessure.
Dans ce bataillon, presque chacun a gagné au moins une médaille « Purple Heart » et certains deux ou même trois conformément à la légende.
Ainsi se passait la montée vers le nord jusqu’à Cassino qui barrait la route de Rome
Durant les neuf mois de combat du 100e Bataillon, le 442e RCT était à l’entraînement final ; il se constituait en régiment autonome avec son artillerie, son génie de combat, son service de santé et son transport. En six mois, ses éléments rejoignaient le 100e Bataillon, 530 hommes de troupe et 40 officiers.
Le journal de la 34e Division d’infanterie « Red Bull » écrivait ceci :
« [...] As men of the 34th observed the battle conduct of the Nisei, they grew to resent the treatment accorded the parents and relatives of these little, brown American Fighters. They resented the confiscation of their property and the herding of their families into concentration camps at home, while their sons were dying by the hundreds in the cause of human liberty. They determined then to raise their voices in protest and to demand justice and recompense for the wrongs inflicted upon these people. The Nisei became true buddies of the 34th. »
La jonction de l’ancien 100e Bataillon avec la nouvelle 442e RCT ne s’est pas faite sans difficultés, comme l’a noté Lyn Crost dans son livre très documenté Honor by Fire. Les animosités entre insulaires et continentaux se sont réveillées, entre anciens et nouveaux, vétérans et novices. Le 100e était fier de l’insigne de la 34e Division, de préférence au « Go for Broke » du nouveau régiment et les hommes du 100e savaient que c’était grâce à leur vaillance au combat qu'ils avaient permis la création du nouveau régiment dont ils dépendaient dans l’intégration, en tant que bataillon. D’autre part, il y a eu la différence entre les volontaires du continent et les conscrits d’Hawaï, et aussi des problèmes de loyauté à la culture japonaise.
Le 442è RCT devint l'unité la plus décorée de l'histoire de l'armée américaine pour une unité de cette taille et à la carrière opérationnelle si brève. L'unité elle-même reçu sept citations présidentielles d'unité (Presidential Unit Citation), dont cinq accordées le même mois, lors de la Bataille de Bruyères. Ses autres décorations, accordées à titre individuel à ses combattants, comprennent les suivantes :
-21 Medal of Honor, la première fut décernée à titre posthume au première classe (PFC) Sadao Munemori, Compagnie A, 100è Bataillon, pour sa bravoure à Seravezza en Italie, le 5 avril 1945 ; les autres furent décernées en juin 2000.
Les récipiendaires sont :
Barney F. Hajiro
Mikio Hasemoto
Joe Hayashi
Shizuya Hayashi
Daniel Inouye
Yeiki Kobashigawa
Robert T. Kuroda
Kaoru Moto
Sadao Munemori
Kiyoshi K. Muranaga
Masato Nakae
Shinyei Nakamine
William K. Nakamura
Joe M. Nishimoto
Allan M. Ohata
James K. Okubo
Yukio Okutsu
Frank H. Ono
Kazuo Otani
George T. Sakato
Ted T. Tanouye
-52 Distinguished Service Cross ,19 d'entre elles furent transformées en Medals of Honor en juin 2000.
-1 Distinguished Service Medal
-560 Silver Stars plus 28 avec Feuille de Chêne à titre de seconde distinction.
-22 Legion of Merit Medal
-15 Soldier’s Medal
-4000 Bronze Stars plus 1200 avec Feuilles de Chêne à titre de seconde distinction; une Bronze Star fut transformée en Medal of Honor en juin 2000.
-9486 Purple Hearts
Démobilisé en 1946, le régiment fut réactivé en 1947 et incorporé dans l'armée de réserve des États-Unis.
Il est stationné à Fort Shafter à Honolulu.
Le 100e bataillon participe à la guerre d'Irak.
Sources: Wiki, Signal corps, Defense Link News Article: The "Go for Broke" Regiment Lives Duty, Honor, Country, Asian-Nation / Rescue of the Lost Battalion.
Tinky- First Sergeant
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Date d'inscription : 26/01/2011
Re: 442th Regimental Combat Team
Bonjour,
Vidéo sur la "relocalisation" des nippo-américains en 1942:
http://translate.googleusercontent.com/translate_c?anno=2&hl=fr&rurl=translate.google.be&sl=en&tl=fr&u=http://en.wikipedia.org/wiki/File:A_Challenge_to_Democracy_(1944).ogv&usg=ALkJrhjrO6jZskNY5oZ5xne4K03darXd6A
Vidéo sur la "relocalisation" des nippo-américains en 1942:
http://translate.googleusercontent.com/translate_c?anno=2&hl=fr&rurl=translate.google.be&sl=en&tl=fr&u=http://en.wikipedia.org/wiki/File:A_Challenge_to_Democracy_(1944).ogv&usg=ALkJrhjrO6jZskNY5oZ5xne4K03darXd6A
Tinky- First Sergeant
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Re: 442th Regimental Combat Team
Fort intéressant bravo a toi
A++
A++
3rd-armored- Co-Fondateur
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Date d'inscription : 03/01/2011
Re: 442th Regimental Combat Team
superbe reportage
je vais faire un dossier a thème
avec se genre de reportage
nico
je vais faire un dossier a thème
avec se genre de reportage
nico
Re: 442th Regimental Combat Team
Merci de ce partage !!!
leoazer- 1st Class
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Date d'inscription : 23/05/2011
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